COLLECTE : JOUR 5

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor,
et regardait comment la foule y mettait de l’argent.
Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
    Une pauvre veuve s’avança
et mit deux petites pièces de monnaie.
    Jésus appela ses disciples et leur déclara :
« Amen, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis dans le Trésor
plus que tous les autres.
    Car tous, ils ont pris sur leur superflu,
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait,
tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Chers abonnés, chers amis,

L’Evangile de ce dimanche nous parle d’abord du Seigneur qui sait tout de nous, de nos actions et de l’intention qui les motive. Aux yeux de Dieu, ce qui fait avant tout la grandeur d’un don, c’est qu’il soit total, c’est-à-dire à l’image de ce que Notre Père céleste a fait en envoyant son Fils dans le monde et qui faisait dire à St Paul : Dieu « n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? » (Rm 8, 32), à l’image aussi du Christ qui, comme le souligne la deuxième lecture de ce jour, n’a pas eu à s’offrir plusieurs fois, puisque son don de soi sur l’autel de la croix pour nous délivrer de la dette du péché a été total et définitif. Cette contemplation du don de Dieu pour chacune et chacun de nous ne peut que nous aider à nous donner totalement nous-même à lui, à lui rendre amour pour amour : Seigneur, je me donne totalement à toi : corps, âme et esprit. Et ce don de nous-même à Dieu, initié lors de notre baptême et symbolisé aujourd’hui en quelque sorte par l’offrande totale de la veuve dans le Trésor du Temple qui représentait Dieu, fait de nous, à notre tour, des missionnaires de la Charité divine dans le monde. Et la première lecture qui met en scène Elie et la veuve de Sarepta nous invite à bannir la peur de manquer si nous donnons en écoutant la Parole de Dieu et en la mettant en pratique, car rien n’est impossible à Dieu et tout est possible pour celui qui croit : « Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra » Oui, vraiment :

Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.

Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

Le Dimanche est avant tout célébration de la résurrection du Christ, célébration, comme dit St Paul en sa seconde lettre aux Corinthiens, de son don généreux, puisque lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de nous, pour que nous devenions riches par sa pauvreté (cf. 2 Co 8, 9).

Mais, en ce 11 novembre, je ne peux m’empêcher de penser aussi à l’un de ses disciples qui a marqué durablement l’histoire de la France et de l’Eglise : L’évêque St Martin de Tours, mort en 397, dont St Sulpice Sévère a laissé une merveilleuse hagiographie intitulée simplement Vie de saint Martin rédigée très tôt après la mort de celui qu’on appelle aussi Martin le Miséricordieux.

Je veux en citer ici l’épisode le plus célèbre et peut-être le plus sublime :

Martin, [encore soldat et] quoique n’étant pas encore régénéré en Jésus-Christ, montrait déjà par ses bonnes œuvres qu’il aspirait au baptême ; car il consolait les malheureux, secourait les pauvres, nourrissait les nécessiteux, donnait des vêtements à ceux qui en manquaient, et ne gardait de sa solde que ce qu’il lui fallait pour sa nourriture de chaque jour : déjà strict observateur des paroles de l’Évangile, il ne songeait pas au lendemain.

Un jour, au milieu d’un hiver dont les rigueurs extraordinaires avaient fait périr beaucoup de personnes, Martin, n’ayant que ses armes et son manteau de soldat, rencontra à la porte d’Amiens un pauvre presque nu. L’homme de Dieu, voyant ce malheureux implorer vainement la charité des passants qui s’éloignaient sans pitié, comprit que c’était à lui que Dieu l’avait réservé. Mais que faire ? il ne possédait que le manteau dont il était revêtu, car il avait donné tout le reste ; il tire son épée, le coupe en deux, en donne la moitié au pauvre et se revêt du reste. Quelques spectateurs se mirent à rire en voyant ce vêtement informe et mutilé ; d’autres, plus sensés, gémirent profondément de n’avoir rien fait de semblable, lorsqu’ils auraient pu faire davantage, et revêtir ce pauvre sans se dépouiller eux-mêmes. La nuit suivante, Martin s’étant endormi vit Jésus-Christ revêtu de la moitié du manteau dont il avait couvert la nudité du pauvre ; et il entendit une voix qui lui ordonnait de considérer attentivement le Seigneur et de reconnaître le vêtement qu’il lui avait donné. Puis Jésus se tournant vers les anges qui l’entouraient leur dit d’une voix haute : « Martin n’étant encore que catéchumène m’a revêtu de ce manteau. » Lorsque le Seigneur déclara qu’en revêtant le pauvre, Martin l’avait vêtu lui-même, et que, pour confirmer le témoignage qu’il rendait à une si bonne action, il daigna se montrer revêtu de l’habit donné au pauvre, il se souvenait de ce qu’il avait dit autrefois : « Tout ce que vous avez fait au moindre des pauvres vous me l’avez fait à moi-même. » Cette vision ne donna point d’orgueil au bienheureux ; mais, reconnaissant avec quelle bonté Dieu le récompensait de cette action, il se hâta de recevoir le baptême, étant âgé de dix-huit ans.

Chers abonnés, chers amis, et vous qui écoutez cette vidéo en passant, je me tourne vers vous pour continuer de solliciter votre miséricorde à l’égard d’une famille en détresse dont la maman a perdu le goût de la vie. Saurez-vous reconnaître le Seigneur qui vous fait signe comme il le fit naguère à Martin en ce pauvre ? Depuis hier, j’ai finalement moi-même mis en place une cagnotte leetchi destinée à subvenir aux besoins urgents de cette famille. Grâce à internet, elle a déjà été relayée aux Etats-Unis. Le lien s’en trouve dans le descriptif de cette vidéo, ainsi que la page facebook créée à cet effet. Il y a toujours moyen de donner via Paypal, soit sur mon site internet www.guerisonetdelivrance.com, soit en suivant le lien Paypal.me/guerisonetdelivrance affiché dans le commentaire épinglé à cette vidéo. Hier, j’ai récolté 105€, et reçu une promesse de 50€. L’objectif initial étant de 5000€ et ayant reçu jusqu’ici 652€, j’ose lancer un appel un peu fou, peut-être à un futur Martin, peut-être à un militaire, afin qu’il donne le double de cette somme. Hier soir, la divine Providence m’a conduit à lire ce passage de la seconde lettre de St Paul aux Corinthiens et que j’ai reçu pour moi personnellement : « Au sujet de cette collecte, je donne mon avis, car cela vous est utile, à vous qui […] avez pris l’initiative non seulement de la réaliser, mais encore de la décider. Et maintenant, allez jusqu’au bout de la réalisation ! »

Chers amis, je vous bénis de tout cœur en vous remerciant.

L’amour fait l’union et l’union fait la joie !

Pour faire un don :

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