LA FIDELITE DE DIEU

« Seigneur, j'espère ta miséricorde ». Les psaumes contiennent ainsi  nombre de confessions d'espérance en la miséricorde divine. Lorsque nous  faisons nôtre ces confessions en tant que chrétien, s’exprime notre foi en la fidélité de Dieu envers chacun de nous, depuis qu'il a daigné et nous créer, et nous recréer dans les eaux du Baptême ; depuis qu'il s'est engagé à nous conduire à la pleine participation à sa nature divine, dans notre âme, et dans notre corps. Notre Dieu est « le Dieu fidèle » (2 Co 1, 18), disait S. Paul aux Corinthiens ; même « si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même », précise-t-il à Timothée (2 Tm 2, 13).

Cette bouleversante fidélité divine, Israël l'a constamment éprouvée au cours de son histoire ; et il faut entendre « éprouvée » à la fois dans le sens de « faire l'expérience » et de « mettre à l'épreuve ». Le chapitre 43 du livre d’Isaïe, versets 18 à 25, en est une claire illustration. Malgré les péchés de son peuple, qui sont en dernière analyse la raison de l'exil à Babylone, malgré ce mépris envers Lui, le Seigneur, « à cause de Lui-même », choisit de pardonner et d'oublier : « Je ne veux plus me souvenir de tes péchés » (Is 43, 25). L'infidélité d'Israël « n'annule pas la fidélité de Dieu » (Rm 3, 3).

Aussi, les sages de l'Ancien Testament s'interrogent : « Ô Dieu, qui est comme toi ?! » (Ps 71, 19) ; et encore : « Un homme fidèle, qui le trouvera ? » (Pr 20, 6). Ces deux questions vont trouver une réponse inouïe dans le Christ Jésus. En lui, vrai Dieu et vrai homme, « image du Dieu invisible » (Col 1, 15), « le Père des miséricordes » (2 Co 1, 3) déploie les insondables trésors de sa fidélité : « Toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur “oui” dans sa personne » (2 Co 1, 20) ; promesses notamment de restauration dans Son amitié, « car c'était Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde, ne tenant plus compte des fautes des hommes » (2 Co 5, 19).

Ainsi qu'il se nomme lui-même au livre de l'Apocalypse, Jésus est « l'Amen, le Témoin fidèle » (Ap 3, 14) de Dieu, celui qui est la parfaite expression de Dieu et de Sa volonté, sur qui, par conséquent, l'on peut s'appuyer en toute sécurité, en qui l'on peut avoir pleine confiance pour nos rapports avec Dieu. Il est en effet ce « messager fidèle [qui] apporte la guérison », dont parle le livre des Proverbes (Pr 13, 17).

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