LA MÉDAILLE MIRACULEUSE

Ô Marie conçue sans péché,
priez pour nous qui avons recours à vous !

Catherine Labouré

En avril 1830, Catherine Labouré entra au Séminaire des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, rue du Bac à Paris. Dans la nuit du 18 au 19 juillet de la même année, elle eut une vision de la Vierge Marie qui lui dit : "Mon enfant, le Bon Dieu veut vous charger d'une mission. Vous aurez bien de la peine, mais vous vous surmonterez en pensant que vous le faites pour la gloire du Bon Dieu..."

La Médaille Miraculeuse

Le 27 novembre suivant, Catherine eut une nouvelle vision de la Sainte Vierge : vêtue de blanc, toute belle, debout sur une boule, foulant aux pieds un serpent et portant une boule plus petite dans ses mains couvertes de pierres précieuses dont jaillissaient des rayons : "Cette boule que vous voyez, dit-elle à Catherine, représente le monde entier et chaque personne en particulier... Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent... Les pierres qui ne jettent aucun rayon symbolisent les grâces qu'on néglige de demander."

Puis, autour de la Vierge, apparurent en lettres d'or ces paroles : "Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous". Catherine reçut alors la mission suivante : "Faites frapper une médaille sur ce modèle ; toutes les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces ; les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance".

Ce n'est qu'au début de 1832 que le confesseur de Catherine osa parler de ces événements à l'archevêque de Paris, lui faisant part notamment des plaintes de la Sainte Vierge parce que la Médaille n'était pas encore frappée. Compréhensif, Mgr Quélen donna son accord pour que la médaille fût réalisée. Non seulement il eut le privilège de bénir les premiers exemplaires, mais le Seigneur lui fit encore la grâce d'être témoin du premier miracle. D'autres (conversions, guérisons, délivrances) allaient bientôt suivre... et les fidèles ne parlèrent plus de cette médaille que sous le titre de "Médaille Miraculeuse".

Alphonse de Ratisbonne

L'un des miracles qui eut le plus de retentissement fut la conversion du Juif Alphonse de Ratisbonne le 20 janvier 1842 ; cet Alphonse qui criait haut et fort : "Je suis Juif, et je mourrai Juif". Un ami avait néanmoins obtenu de lui qu'il portât au cou une Médaille Miraculeuse et récitât matin et soir le "Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie..." Entré dans une église, il vit "debout, sur l'autel, grande, brillante, pleine de majesté et de douceur, la Vierge Marie, telle qu'elle est sur ma Médaille. Une force irrésistible m'a poussé vers elle..." Sa conversion fut radicale et c'est comme prêtre qu'il mourut en 1884.

La diffusion de la Médaille Miraculeuse

Très vite, des médailles furent frappées par millier et expédiés dans de nombreux pays à la grande joie de Catherine qui mena une vie cachée jusqu'à sa mort le 31 décembre 1876. L'Église la canonisa en 1947 et son corps est conservé intact dans la chapelle des apparitions à la rue du Bac.

En 1894, le pape Léon XIII institua la fête de l'Apparition de la Vierge Immaculée et de la Médaille miraculeuse, et la fixa au jour de l'apparition, le 27 novembre.

Saint Maximilien-Marie Kolbe, mort martyr à Auschwitz en 1941, fut l'un des grands propagateurs de la Médaille Miraculeuse, qu'il appelait "ses cartouches contre le démon".

Encore aujourd'hui, la Médaille connaît une diffusion extraordinaire et les grâces promises ne cessent pas de pleuvoir.

L'avers de la Médaille

   Marie : debout, bras détachés du corps, mains ouvertes, étendues vers la terre, en geste d’offrande.

   Le serpent : écrasé sous les pieds de Marie (cf. Gn 3, 15).

   Des rayons de lumière sortent des mains de Marie, symbole des grâces obtenues par son intercession.

   La prière qui entoure Marie est recommandée pour obtenir des grâces (matérielles, spirituelles).

   1830 est l’année des trois apparitions successives de la Vierge Marie à Catherine Labouré.


 

Le revers de la Médaille

   La Croix est le signe chrétien par excellence ; elle fut l'instrument du Salut du monde.

   La lettre M au pied de la Croix signifie la participation de Marie à la Passion de son Fils (cf. Jn 19, 25).

   Les douze étoiles : les douze tribus d'Israël et les douze apôtres ;
   la Femme de l'Apocalypse, figure de Marie, ayant sur sa tête une couronne de douze étoiles (cf. Ap 12, 1).

   Le cœur encerclé d’une couronne d'épines et surmonté de flammes : celui de Jésus ;
   son amour et sa souffrance pour l'humanité.

   Le cœur transpercé par une épée : celui de Marie tel que l'avait prophétisé le vieux Siméon (cf. Lc 2, 33-35).