NEUVAINE À SAINTE PHILOMÈNE


Prières quotidiennes

Daignez prier pour moi pendant cette neuvaine faite en votre honneur, ô sainte Philomène. Vous savez ce que j'espère de votre intercession (préciser la grâce désirée). Sainte Philomène, en qui le saint Curé d'Ars mettait toute sa confiance, moi aussi j'ai confiance en vous. Sainte Philomène, Vierge et Martyre, priez pour nous.

                                                              Un Notre Père, un Je vous salue Marie, un Gloire au Père.


Premier jour

Par la pensée, ô sainte Philomène, je descends en cette catacombe romaine où vos restes sacrés sont demeurés ensevelis pendant des siècles. Je vénère ces reliques d'une Vierge martyre des premiers temps de l’Église, puis je lis sur les trois briques qui fermaient votre tombeau cette suave inscription : Pax te cum fi lumena ! La paix soit avec toi, Philomène. Sainte Philomène, votre nom signifie Bien-aimée. Oui, en vérité, vos précoces vertus, votre pureté virginale, votre courage dans les sacrifices vous ont valu d'être ici-bas, avant même de l'être au Ciel, une de ces âmes que Jésus aima particulièrement. Et à présent, après votre immolation sanglante, vous reposez dans la paix, dans l'éternelle paix ! Ô sainte Philomène, obtenez-moi de fuir le péché, de rester dans la grâce de Dieu et de posséder ainsi toujours la paix de la bonne conscience, afin que moi-même j'aie une place privilégiée dans le coeur de mon Dieu.

Deuxième jour

Ô sainte Philomène, ce n'est qu'à l'aurore du dix-neuvième siècle que votre humble tombe est sortie de l'oubli. Jusque-là, on avait ignoré votre existence et votre nom. Comment s'est passée votre existence sur la terre ? Nous l'ignorons. Nous savons seulement qu'elle s'acheva en peu d'années, et qu'elle fut humble comme votre tombeau. Oh! la vie cachée, la vie modeste et obscure, comme vous la relevez aux yeux du chrétien ! C'est la vie de Jésus à Nazareth et ce fut la vôtre, douce Vierge martyre. Apprenez-moi à l'apprécier et à l'aimer. Faites-moi mépriser et fuir, comme elles le méritent, les vanités d'un monde coupable. Qu'à votre exemple, je m'attache à mes devoirs d'état, si humbles, si laborieux soient-ils, afin qu'en les remplissant j'accomplisse, moi aussi, la divine Volonté.

Troisième jour

Ô sainte Philomène, l'Église vous a décerné le titre de Vierge. Vous avez été immolée au printemps de votre vie, et vous étiez restée pure au milieu d'un monde païen, corrompu et corrupteur. Vous êtes comme un beau lys ensanglanté dont le parfum, traversant les âges, est parvenu jusqu'à nous. N'est-ce pas même votre amour de la virginité qui vous fit accepter si généreusement le martyre ? Les temps où nous vivons, ô petite Sainte, sont-ils moins mauvais que ceux où vous avez vécu ? À combien de dangers ne sont pas exposées les âmes croyantes ! Gardez-moi au milieu de ce monde. Donnez-moi en même temps l'amour de la prière qui écarte les périls et qui, comme le disait votre saint ami, le Curé d'Ars, "rend une âme pure toute-puissante sur le coeur si bon de Notre-Seigneur".

Quatrième jour

Ô sainte Philomène, avec le titre de Vierge, l'Église vous a décerné le titre de martyre. Cette palme, peinte sur votre tombe, prouve en effet que vous avez bien donné à Jésus-Christ le témoignage suprême de l'amour. À treize ans vous avez quitté la terre, alors que la vie vous souriait, pleine de promesses ; mais pour éviter la mort il eût fallu renier Dieu, et vous ne l'avez pas voulu. Sainte Martyre, vous nous apprenez le prix de notre âme et combien précieux est le trésor de notre foi. Vous nous apprenez encore que nous devons tout endurer, tout souffrir plutôt que d'abandonner nos pratiques religieuses et l'obéissance aux lois de l'Église. Obtenez-moi la force dans les épreuves, dans les peines, dans les maladies, avec le courage de faire, pour l'amour de Dieu, tous les sacrifices nécessaires.

Cinquième jour

Ô sainte Philomène, c'est dans le sanctuaire de Mugnano, en Italie, que vous avez d'abord manifesté votre bienveillant pouvoir. À peine vos restes précieux y furent-ils honorés que les miracles dus à votre intercession se multiplièrent. C’est au pied de votre reliquaire que fut guérie, en particulier, une mourante amenée de France, celle-là même qui avait fondé à Lyon l'oeuvre admirable de la Propagation de la Foi. Cette guérison poussa le souverain Pontife Grégoire XVI à approuver votre culte déjà si répandu. "C'est une grande Sainte", avait déjà dit de vous le pape Léon XIII. Oui, ô bien-aimée du Christ, nous le croyons, vous êtes vraiment une grande Sainte. Un village de la terre de France, ARS, a été aussi le témoin de vos prodiges. Votre puissance n'a point diminué. On vous a appelée une "sainte petite Thérèse des premiers temps de l'Église" : comme votre angélique soeur, ne passez-vous pas votre Ciel à faire du bien sur la terre ?

Sixième jour

Ô sainte Philomène, pendant trente années, un prêtre de France que l'Église a canonisé, le Curé d'Ars, n'a cessé de vous invoquer et de vous faire invoquer. Il vous appelait sa chère petite Sainte, son consul, sa chargée d'affaires, près de Dieu. C'est par vous que saint Jean-Marie Vianney a obtenu de Dieu des grâces et des miracles sans nombre. À sa demande, vous guérissiez les corps, vous convertissiez les âmes. En vérité vous paraissiez lui obéir comme un enfant à son père. Une prière fervente, ô douce Vierge Martyre, trouve toujours le chemin de votre coeur. C'est pourquoi, m'inspirant de l'exemple du saint Curé d'Ars, je fais instance auprès de vous. Vous mettiez parfois sa patience à l'épreuve. Si vous voulez éprouver ma Foi, donnez-moi, avec la persévérance dans la prière, la confiance assurée que Dieu, prié par vous, m'accordera la grâce la meilleure.


Septième jour

Ô sainte Philomène, il est conté dans la vie du saint Curé d'Ars que vous lui apparaissiez pour le réconforter au milieu des luttes qu'il avait à soutenir contre l'enfer. Vous "descendiez vers lui du Ciel, belle et lumineuse", lui apportant un reflet des divines splendeurs. Ne disait-il pas en son langage simple : "Avec la sainte Vierge et sainte Philomène, nous nous connaissons bien" ? Vaillante Martyre, moi aussi je désire vous bien connaître, vous et la Vierge bénie qui écrase la tête du serpent infernal. Satan multiplie les assauts contre les âmes baptisées ; il en veut spécialement aux âmes des plus petits. Ô petite sainte du Curé d'Ars, rendez sa rage impuissante. Donnez-moi une horreur toujours plus grande du péché, afin qu'il n'ait sur moi aucun empire. Fortifiez-moi au milieu des tentations et donnez-moi la victoire.

Huitième jour

Ô sainte Philomène, du monde disparaîtraient peu à peu les Vérités de l'Évangile si, de temps en temps, il ne nous les montrait vivantes dans une âme pleine de Foi. Au sortir de la grande révolution qui accumula tant de ruines, vous avez été comme la messagère de Dieu et l'apôtre du surnaturel. En beaucoup d'âmes, vos prodiges ont rallumé ou ranimé la Foi. Votre mission, ô Vierge du Christ, n'est pas achevée encore : le désir des jouissances, les passions mauvaises, les doctrines perverses, la presse impie et immorale ont exercé leurs ravages en trop d'âmes de notre temps et de notre pays. Des criminels se sont acharnés à chasser la religion consolatrice du coeur des humbles et des petits. Combattez, je vous en prie, leur action perverse ; faites que moi-même j'exerce autour de moi une chrétienne et salutaire influence.


Neuvième jour

Ô sainte Philomène, après les épreuves de la terre, après les tourments du martyre, là-haut vous reposez dans la paix. Vous jouissez de la vision sans fin de Dieu que vous avez tant aimé. De toutes vos peines, de toutes vos souffrances, il ne vous reste plus que la joie de les avoir acceptées généreusement et une éternelle gloire. Que vous êtes heureuse ! Pour moi, c'est encore l'exil loin de la maison de notre Père ; voyez les regards de mon coeur dirigés vers vous. Écoutez ma prière fervente. Cette neuvaine ne s'achèvera pas sans que je vous supplie, ô douce et puissante Philomène, de me continuer votre aide et votre protection. Par vous, j'implore la grâce finale, le bonheur de contempler, avec vous et le saint curé d'Ars, Celui qui fait au Ciel les éternels délices des élus.

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