MÉDECIN SUPRÊME
J'ai recours à vous, Médecin suprême, Amour inexprimable de mon âme ;
je soupire avec ardeur vers vous, Trinité éternelle, infinie, moi si peu de chose !
Je m'adresse à vous dans le corps mystique de votre sainte Église
pour que vous purifiiez par votre grâce toutes les taches de mon âme.
Ne tardez pas davantage, je vous le demande par les mérites de saint Pierre,
que vous avez chargé de conduire votre Barque.
Secourez votre Épouse, qui espère dans le feu de votre charité
et l'abîme de votre admirable sagesse.
Ne méprisez pas les désirs de vos serviteurs,
mais dirigez vous-même la Barque sainte.
Vous qui faites la paix, attirez à vous tous les fidèles ;
dissipez les ténèbres de l'orage,
afin que l'aurore de votre lumière brille sur les champs de votre Église
et y ramène le zèle pour le salut des âmes.
Ô Père tendre et miséricordieux,
vous nous avez donné des liens pour enchaîner le bras de votre justice ;
ce sont les humbles prières et les ardents désirs de vos ardents serviteurs,
que vous avez promis d'exaucer, lorsqu'ils vous demanderaient d'avoir pitié du monde.
Je vous rends grâces, ô Dieu puissant et éternel,
du repos que vous voulez bien promettre à votre Épouse.
Oui, j'entrerai dans ses jardins
et je n'en sortirai pas avant d'avoir vu l'accomplissement de vos promesses qui ne trompent jamais.
Effacez aujourd'hui nos péchés, Seigneur,
et purifiez nos âmes avec le Sang que votre Fils unique a versé pour nous,
afin que, la joie sur le visage et la pureté dans l'âme, nous lui rendions amour pour amour,
en mourant à nous-mêmes et en vivant pour lui.
Exaucez aussi les prières que nous vous adressons pour le Pontife
qui garde la Chaire sacrée dont nous célébrons la fête ;
rendez-le l'imitateur et le digne successeur de votre petit vieillard Pierre,
et donnez-lui tout ce qui lui est nécessaire pour gouverner l'Église.
Vous le savez, vous avez promis de satisfaire bientôt mes désirs :
ainsi je m'adresse à vous avec confiance, mon Dieu ;
ne tardez pas davantage à accomplir vos promesses.
Et vous, mes frères bien-aimés, travaillons, tandis que nous le pouvons,
pour l'Église du Christ, qui est notre mère dans la foi.
Vous avez été placés dans l'Église comme ses colonnes ;
aidez-la de vos ferventes prières et de vos œuvres ;
détruisez en vous tout amour-propre et toute paresse.
Cultivons avec ardeur le champ sacré de la Foi,
afin que nous accomplissions la volonté de Dieu,
qui nous a donné cette tâche pour notre salut, pour celui des autres, et pour l'unité de l'Église,
qui doit être le salut de nos âmes.
Ainsi soit-il.