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L'ASTROLOGIE

DÉFINITION

L'astrologie peut-être brièvement définie comme une discipline qui prétend décrire l'influence passée, présente et à venir des astres sur les personnes, leur personnalité, leur vie et le cours du monde en général.

CE QU'EN DIT L'ÉGLISE CATHOLIQUE

La position de l'Église Catholique quant à l'astrologie est clairement exprimée dans son Catéchisme (n° 2116) : Toutes les formes de divination sont à rejeter : recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort "dévoiler" l’avenir (cf. Dt 18, 10 ; Jr 29, 8). La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées. Elles sont en contradiction avec l’honneur et le respect, mêlé de crainte aimante, que nous devons à Dieu seul.

Cette position ne date pas d'aujourd'hui. Le premier Concile de Tolède, en l'an 400, l'avait déjà assise de manière tranchante : Si quelqu'un estime qu'on doit croire à l'astrologie [...], qu'il soit anathème (Denz 205). Par la suite, et à plusieurs reprises, elle fut réaffirmée. Ainsi au premier Concile de Braga vers la fin du VIe s. : Si quelqu'un pense que les âmes humaines sont liées à des astres qui règlent leur destinée, comme les païens et Priscillien l'ont dit, qu'il soit anathème (Denz 459). On pourrait encore citer la fameuse bulle de 1586 Cœli et terrae creator Deus du Pape Sixte-Quint qui interdit toutes les pratiques occultes : divination, astrologie, nécrologie, sorcellerie, etc...

POURQUOI L'ASTROLOGIE EST-ELLE IRRECEVABLE ?

D'un point de vue purement philosophique, l'astrologie est irrecevable parce qu'elle est une négation du libre-arbitre humain capable d'opérer des choix par lui-même. La Parole de Dieu contenue dans la Bible exprime cette dignité de l'être humain en le disant créé "à l'image et à la ressemblance" de Dieu (Gn 1, 26-27 ; 9, 6 ; Si 15, 14 ; 17, 3). Or, nier le libre-arbitre à l'homme revient à nier sa responsabilité. Il n'y a par conséquent plus de justice possible.

Le Pape saint Léon le Grand l'écrivait fort bien à Turibius d'Astorga (Denz 283) : [L'impiété des priscillianistes] a surgi même dans les ténèbres du paganisme, en sorte que par les pratiques secrètes et impies des arts magiques et les tromperies vaines des astrologues, ils fondèrent la foi de la religion et la règle des moeurs sur le pouvoir des démons et l'effet des astres. S'il était permis de croire et d'enseigner cela, la récompense ne serait plus due aux vertus, ni le châtiment aux vices, et toutes les ordonnances, non seulement des lois humaines, mais également des commandements divins, se trouveraient dissoutes ; car il ne pourrait plus y avoir de jugement, ni sur les actes bons, ni sur les actes mauvais, si une nécessité du destin poussait le mouvement de l'esprit vers chacun des deux côtés, et si tout ce qui est fait par les hommes ne relevait pas des hommes mais des astres.

Dans son encyclique Spe salvi, au n° 5, le Pape Benoît XVI notait récemment  : Ce ne sont pas les éléments du cosmos, les lois de la matière qui, en définitive, gouvernent le monde et l'homme, mais c'est un Dieu personnel qui gouverne les étoiles, à savoir l'univers ; ce ne sont pas les lois de la matière et de l'évolution qui sont l'instance ultime, mais la raison, la volonté, l'amour – une Personne. Et si nous connaissons cette Personne et si elle nous connaît, alors vraiment l'inexorable pouvoir des éléments matériels n'est plus l'instance ultime ; alors nous ne sommes plus esclaves de l'univers et de ses lois, alors nous sommes libres. Dans l'antiquité, une telle conscience a déterminé les esprits sincères qui étaient en recherche. Le ciel n'est pas vide. La vie n'est pas un simple produit des lois et des causalités de la matière, mais, en tout, et en même temps au-dessus de tout, il y a une volonté personnelle, il y a un Esprit qui, en Jésus, s'est révélé comme Amour.