COLLECTE : JOUR 7

Chers amis,

De quoi parle-t-on vraiment quand on parle de pauvreté ? Ce mot couvre nombre de situations, soit à déplorer, soit à désirer. Il y a en effet une bonne et une mauvaise pauvreté qui touchent toutes les dimensions de la personne : matérielle, corporelle, psychologique, intellectuelle et spirituelle.

Parce qu’il existe des pauvretés matérielles et corporelles, l’abrégé du Catéchisme de l'Eglise Catholique énumère 7 œuvres de miséricorde les concernant, mais cette liste bien sûr n’est pas exhaustive :

1. Donner à manger à ceux qui ont faim.
2. Donner à boire à ceux qui ont soif.
3. Vêtir ceux qui sont nus.                
4. Loger les pèlerins.
5. Visiter les malades.                                              
6. Visiter les prisonniers.                                         
7. Ensevelir les morts.                      

De même, il indique particulièrement 7 œuvres de miséricorde spirituelle :

1. Conseiller ceux qui doutent.
2. Enseigner ceux qui sont ignorants.
3. Réprimander les pécheurs.

4. Consoler les affligés.
5. Pardonner les offenses.
6. Supporter patiemment les personnes importunes.
7. Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

À sainte Faustine († 1938), Jésus disait : « Je te donne trois moyens pour exercer la miséricorde envers le prochain : le premier – l'action ; le deuxième – la parole ; le troisième – la prière ; ces trois degrés renferment la plénitude de la miséricorde et c'est la preuve irréfutable de l'amour envers moi. De cette manière, l'âme glorifie et honore ma miséricorde ».

Bien que de première nécessité, l'aide matérielle, signifiée ici par l’action, ne suffit pas ; « nous donnerons toujours trop peu si nous ne donnons que des choses matérielles » (Benoît XVI). Parce que l'être humain a besoin d'humanité, pour être intégralement humaine, l'aide doit prendre en compte son besoin d’affection et de salut.

Ceci dit, rappelons-nous que ventre affamé n’a point d’oreilles, et que comme l’enseigne le CEC au n° 952 : « Tout ce que le vrai chrétien possède, il doit le regarder comme un bien qui lui est commun avec tous, et toujours il doit être prêt et empressé à venir au secours de l'indigent et de la misère du prochain. Le chrétien est un administrateur des biens du Seigneur (cf. Lc 16, 1.3) » ; et pas uniquement le chrétien, car « au commencement, Dieu a confié la terre et ses ressources à la gérance commune de l'humanité » (n° 2402) ; « “l'homme, lit-on encore au n° 2404, dans l'usage qu'il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu'il possède légitimement comme n'appartenant qu'à lui, mais les regarder aussi comme communes : en ce sens qu'elles puissent profiter non seulement à lui, mais aux autres” (GS 69). La propriété d'un bien fait de son détenteur un administrateur de la Providence pour le faire fructifier et en communiquer les bienfaits à autrui, et d'abord à ses proches ».

Chers amis,

La journée d’hier a permis de récolter 80€ et une promesse de don de 30€. En tout, seulement 4 personnes ont fait une offrande. Mais j’ai eu la grande joie de voir qu’un mineur, à l’initiative de ses parents, avait soustrait 10€ à son argent de poche pour venir en aide à cette famille. J’en suis profondément heureux pour elle, mais plus encore pour lui, car je sais que quelle que soit sa vie par la suite, cette acte de miséricorde plaidera toujours en sa faveur auprès de Dieu.